Lors de la rencontre de Ligue des Champions opposant l'Atletico de Madrid au FC Porto, la Tribune sud du stade Vicente Calderón, occupée majoritairement par des membres du Frente Atletico a organisé un tifo avec la devise Volverán banderas victoriosas.
La phrase appartient à une strophe de la chanson Cara al Sol, l'hymne de la Falange Española (Phalange espagnole), hymne des nationalistes durant la guerre d'Espagne et un des symboles du franquisme.
Le texte d’exaltation fut rédigé par José Antonio Primo de Rivera (fondateur de la Phalange) en décembre 1935 et Cara al Sol fut établie comme un des « hymnes officiels » (rang inférieur à celui d'« hymne national », dévolu à la Marcha Real) sur décision du général Franco le 27 février 1937, trois mois après l'assassinat (ou l'exécution, selon le point de vue) de son auteur.
Cette chanson fait partie de la culture (musicale) des mouvements néofranquistes et néofascistes, souvent chantée avec le bras tendu du salut fasciste et toujours reprise aujourd'hui par les tenants du caudillo, les anciens combattants, les groupes ultras d'extrême droite et les exaltés de Blas Piñar et du Frente Español.
La Phalange, qui tire son nom des formations militaires de la Grèce antique et s'inspire du fascisme italien, était une organisation politique espagnole nationaliste d'obédience fascisante fondée le 29 octobre 1933 par José Antonio Primo de Rivera, fils de Miguel Primo de Rivera, ancien dictateur d'Espagne de 1923 à 1930 et joua un rôle important dans la guerre civile face aux républicains.